Publié dans Politique

Candidature annulée à Mahajanga - Rivo Rakotovao dissocié du Firaisankina

Publié le lundi, 30 septembre 2024

Il y a de l’orage dans l’air chez le Firaisankina, la plateforme d'Opposition malgache. Suite à une requête de Siteny Randrianasoloniaiko, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annulé la candidature de Rivo Rakotovao pour la Mairie de Mahajanga, vendredi dernier. L’ancien chef d’Etat par intérim qui pensait que sa couronne d’élu était acquise doit désormais revoir ses plans… ou plutôt sa bannière !

 

La CENI a en effet jugé que l’investiture de Rakotovao par le groupement de partis politiques Firaisankina n’était pas régulière. Il manquait à l’appel la signature du député Siteny Randrianasoloniaiko, pourtant co-président du mouvement. Marc Ravalomanana, autre co-président, a été le seul à apposer sa signature sur le mandat de l’ancien président du Sénat. Siteny Randrianasoloniaiko estime que ce n’est pas lui qui a autorisé ce « parachutage » d’un ex-intérimaire à la tête de l’Etat dans la ville de Mahajanga et a ainsi saisi la CENI pour faire tomber la candidature d’un de ses homologues membre fondateur du Firaisankina…

Pour Rivo Rakotovao, tout n’est pas encore perdu. Il a jusqu’à ces prochaines heures pour choisir une nouvelle bannière, un autre parti ou, en ultime recours, jouer la carte de l'indépendance. A voir s’il choisira de sauter en parachute... sans plateforme. 

En tout cas, le Firaisankina aura donc, officieusement, deux candidats ou zéro candidat (c’est selon) à Mahajanga, puisque de l’autre côté la candidature du prétendant des Pro-Siteny, autre entité politique au sein du Firaisankina, Fabien Rabezafy a été validée par la CENI. 

Pour beaucoup, cette situation semble révéler surtout une guerre de leadership entre Siteny Randrianasoloniaiko et Marc Ravalomanana, chacun essayant de garder la main sur son fief en vue de la présidentielle de 2028. La plateforme Firaisankina, censée unir ses forces contre l’adversité, est en train de se saborder sous les yeux des observateurs.

L’Opposition en général, traverse de nombreuses zones de turbulence. Dans plusieurs grandes villes, comme Mahajanga elle se présente en ordre dispersé, présentant plusieurs candidats à la fois. Par exemple à Fianarantsoa, où la figure d’Opposition Christine Razanamahasoa aurait retiré sa candidature, officiellement, faute de certificat de régularité fiscale. Une raison qui étonne les observateurs. N’aurait-elle pas pu maintenir sa candidature, quitte à se faire retoquer par l’OVEC, puis batailler au niveau de la CENI pour faire passer son dossier si celui-ci était réellement sérieux ? Dans les autres grandes villes, l’Opposition a dû se rabattre sur un deuxième choix pour différentes raisons pour ne citer que le cas d’Antsiranana ou encore Toliara. 

La Rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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